Il existe différents type de construction en bois : la maison à ossature bois, la construction en bois massif empilé type chalet ou encore la maison à colombage ou en poteaux poutres.
Quels sont les avantages de chaque technique, qu'est ce qui les différencie ? Choisirmonconstructeur.com vous donne quelques élements de réponse.
Aujourd’hui, il se construit près de deux millions de maisons à ossature bois dans le monde chaque année: c’est à ce jour la construction la plus courante des ouvrages en bois, la plus économique et la plus rapide.
L’ossature bois est un évolution de la technique du colombage . Les murs de la maison ossature bois sont réalisés sur la base d’un "squelette" fait de poutres de bois espacées de 60 cm en général entre lesquelles sont placés les matériaux isolants.
La maison se construit niveau par niveau avec, à chaque fois, une plate-forme qui est à la fois le plancher de l’étage à venir et le plafond pour l’étage déjà construit.
=> Délais de constructions records !!!
Cette technique permet aussi bien la construction sur chantier que la préfabrication en atelier ou la fabrication complète en usine du tout ou d’une partie de la maison. Du fait de sa simplicité de mise en oeuvre votre maison est hors d’eau et hors d’air en moins de sept semaines.
Le parement extérieur
Il sert de rempart contre les intempéries. Il est souvent réalisé en bardage, c’est à dire des planches de bois qui peuvent être soit peintes, soit traitées ou laissées naturelles : c’est l’élément visible de la maison. Entre ce parement et le coupe-vent, une lame d’air fait circuler l’air autour du bois de parement, évitant ainsi condensation et humidité ce qui permet une résistance des bois plus durable.
Une grande liberté de finition : les parois internes des murs sont le plus souvent réalisées avec des panneaux de plâtres offrant de multiples possibilités de finitions (peinture, papier-peint…). De fait, la maison ossature séduit les adeptes d’une présence modérée du bois.
Un gain de place appréciable
On dispose entre les montants et les traverses un isolant qui permet à cette technique d’offrir d’excellentes performances thermiques et acoustiques. Pour une qualité d’isolation identique, le mur d’une ossature bois est moins épais de 40% comparé à celui d’une construction maçonnée. Des mètres carrés supplémentaires appréciables en cas de contraintes d’urbanisme et lors de la revente.
La plus ancienne technique de construction en bois est celle du bois massif empilé : rondins ou madriers. Comme son nom l’indique, cette technique consiste en l’utilisation de longs éléments de bois placés horizontalement et positionnés les uns au dessus des autres. Ce sont les seules constructions à résister sans mal aux fortes chutes de neige.
Appelée souvent chalet, cette maison est constituée de murs en bois massif montés par empilement de madriers (finition rectangulaire), de rondins (finition lisse) ou de fustes (finition rustique).
Aujourd’hui, la construction en bois massif empilé donne accès à une architecture plus moderne permettant de réaliser des maisons contemporaines en jouant sur les volumes et les ouvertures sur l’extérieur.
=> Une isolation remarquable !
L’importante épaisseur de bois massif offre une isolation excellente, c’est pourquoi cette technique de construction bois est très répandue dans les pays nord-américains ou dans les régions montagneuses de l’Europe.
Les essences de bois les plus utilisées sont le pin sylvestre et pin douglas, l’épicéa ou le mélèze. Le coefficient d’isolation du bois résineux massif est tel qu’une isolation est bien souvent superflue. Cela laisse aux occupants la possibilité de profiter pleinement de la présence chaleureuse du bois.
Les Finlandais, les Canadiens et les Américains sont les grands spécialistes et les plus amateurs des maisons en bois massif, qui font de plus en plus d’adeptes en France. Celles-ci peuvent être réalisées en rondins bruts ou rectifiés ou en madriers. La longévité des chalets est exceptionnelle, les bois sont ventilés, il n’y a pas de rétention d’humidité.
Contrairement au « bois massif empilé », les autres techniques de construction bois utilisent des éléments de bois verticaux.
La technique du colombage utilise des éléments de bois verticaux et des traverses horizontales de fortes sections entre lesquels un remplissage est effectué en torchis, briques ou terre.
Cette technique est utilisée en France depuis plusieurs siècles.
Le colombage est toujours présent en construction neuve dans certaines régions telles que la Normandie, l’Alsace ou la Sologne.
La maison à colombage se distingue par le système de fixation des bois entre eux. Les assemblages, bois à bois, se font à tenons et mortaises et sont chevillés les uns aux autres.
Les bois proviennent des forêts de feuillus de la région avec une certaine prédominance pour le chêne. Derrière ce crépi, l’accrochage se fait, à l’ancienne, à un entrelacement de baguettes de saules ou de verges de noisetiers ou à toutes sortes d’autres supports modernes.
La technique « poteaux-poutres » utilise des bois de fortes sections espacés entre eux d’un à plusieurs mètres. C’ est l’évolution de la construction à colombage. Ces poteaux et ces poutres constituent la structure de la maison, ce qui permet de dégager de grands espaces pour installer de larges baies vitrées.
Beaucoup de maisons contemporaines marient l’ossature bois, pour ses avantages thermiques et acoustiques, et le « poteau-poutre » pour disposer de grands volumes et de larges ouvertures.
Les maisons construites en poteau poutre se reconnaissent à leurs poutres porteuses qui font toute la hauteur de la maison. Les bois employés sont longs, ce sont des résineux de forte section et de plus en plus souvent lamellés-collés. Les assemblages se font bois contre bois, ils sont dits moisés, avec des poutres principales ou secondaires doubles.
Une poutre en lamellé-collé, comme son nom l’indique, est constituée de lames de bois collées entre-elles. Cette technologie permet d’avoir des bois très résistants et d’une très grande longueur. Le lamellé-collé est utilisé pour tous les grands bâtiments privés ou publics, comme les salles de sport, les théâtres, les halles...
De grandes baies vitrées trouveront facilement place entre les poteaux-poutres. Une ossature plus serrée reprise entre eux et remplie d’isolant en panneaux semi-rigides formera le squelette des murs. Cette ossature est habillée de parements rigides qui sont la façade extérieure et la face intérieure des murs. Ces parements peuvent être en bois. La solidité de la construction est garantie par un "voile de contreventement", une succession de panneaux de contreplaqué, par exemple, qui cloués à l’ossature vont en interdire toute déformation. Même avec des façades en briques ou en crépi, c’est toujours le bois qui est porteur. Les poteaux verticaux soutiennent des poutres de belle section qui à leur tour portent le solivage du plancher.
Cette technique autorise une grande liberté architecturale et permet de créer des maisons modernes, très aérées, avec des mezzanines et des puits de lumière. Au delà des possibilités techniques et architecturales de ce type d’ouvrages, c’est toute une atmosphère, une chaleur, un contact qui est apporté.
La durée du chantier de ce type de maison est plus longue et son prix de revient est plus élevé que celui de l’ossature bois dite "ossature plate-forme".
Ce système constructif est pour l’instant le moins répandu car le plus récemment abouti.
Cette technique de construction bois est un mélange de l’ossature bois et bois massif empilé : esthétiquement, elle présente les mêmes intérêts d’aspect que la maison ossature bois (bardage à l’extérieur et multiples finitions possibles pour l’intérieur), avec les performances du bois massif en terme d’isolation.
Les techniques actuelles permettent la réalisation en usines de pans de murs de grandes longueurs (plus de 15 mètres) obtenus par l’assemblage de lamelles de bois collées les unes aux autres. Ce type de construction bois offre une remarquable stabilité dans le temps.
La Maison des Compagnons sera au salon du savoir faire de Bougé-Chambalud les 4 et 5 Mars 2017
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